^{Photo : Shutterstock publiée sur lgbtqnation.com}

Près de la moitié des directeurs d'écoles secondaires publiques qui ont participé à une nouvelle enquête représentative au niveau national disent avoir été confrontés à des efforts de la part des parents ou de la communauté au sens large pour "contester ou limiter les droits des élèves LGBTQ+" au cours de l'année scolaire 2021-2022. Les résultats de la nouvelle étude suggèrent que les efforts des adultes pour limiter les droits des élèves LGBTQ+ ont conduit à une augmentation de l'intimidation des élèves LGBTQ+ dans les écoles.

Au cours de l'été 2022, l'Institute for Democracy, Education and Access de l'UCLA et le Civic Engagement Research Group de l'UC Riverside ont interrogé 682 directeurs d'écoles secondaires publiques et ont constaté que les questions de guerre culturelle rendent leur travail de plus en plus difficile.

Comme le rapporte NPR, les politiques et les pratiques liées aux droits des étudiants LGBTQ+ font partie des sujets qui, selon 69 % des personnes interrogées, ont entraîné un "conflit politique important" avec les parents ou les membres de leur communauté.

Les chercheurs ont constaté que les directeurs d'école des districts violets étroitement divisés étaient presque deux fois plus susceptibles que ceux des régions plus conservatrices ou libérales de dire qu'ils étaient confrontés à de multiples efforts pour limiter les droits des étudiants LGBTQ.

Une enquête similaire de 2018 a révélé que 15 pour cent des directeurs d'école ont indiqué des attaques multiples contre les étudiants LGBTQ. Ce pourcentage est passé à 24 % pour l'ensemble des écoles dans l'enquête de 2022, ce nombre ayant plus que triplé dans les districts violets.

L'enquête 2022 indique également que les efforts des adultes pour limiter les droits des élèves LGBTQ vont de pair avec une augmentation du nombre d'élèves harcelant leurs camarades LGBTQ.

"C'est assez décourageant de travailler si dur et de s'occuper de tous nos élèves alors que tant de gens sont haineux et menaçants ", a déclaré un directeur d'école californien, qui a rapporté un incident au cours duquel un parent a crié une insulte anti-gay à un conseiller scolaire par téléphone.

Selon 69 % des directeurs d'école interrogés, d'autres questions ont été à l'origine de conflits importants, notamment l'enseignement de la race et du racisme, l'apprentissage socio-émotionnel et l'accès des élèves aux livres dans les bibliothèques scolaires. Ils ont également indiqué que la désinformation généralisée rendait plus difficile l'enseignement de nombreux sujets, en particulier l'actualité et l'éducation aux médias.

Malgré leurs sombres conclusions, John Rogers, professeur d'éducation à l'UCLA qui a contribué à diriger l'enquête, et son collaborateur Joseph Kahne, professeur d'éducation à l'UC Riverside, ont déclaré que de nombreux directeurs d'école pensent que la majorité des parents ne soutiennent pas les conflits qui font rage dans les écoles publiques.

Rogers a déclaré à NPR que les directeurs d'école pensent que la plupart des parents restent silencieux, cependant, "parce qu'ils sont trop occupés ou débordés ou qu'ils ont peur de s'exposer à un danger s'ils s'engagent."

"Si la grande majorité des gens se taisent, alors ceux qui ont des opinions très fortes ou qui sont prêts à s'engager dans des politiques très controversées auront une influence démesurée", a déclaré Kahne. "Si tous les parents et les membres de la communauté s'expriment, et s'ils ont des conversations raisonnées et ciblées, ce dialogue sera bénéfique pour les écoles."


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Lire l'article de John Russell sur lgbtq.com.