«je suis prêt à descendre dans la rue pour tuer des Russes»Source : Mathieu Carbasse, tvanouvelles.ca. publié le Ce reportage, publié par le poste de télévision québécois, dresse le portrait de gais ukrainiens engagés dans la défense de leur pays contre l'invasion russe.
Comme pour des millions de ses compatriotes, la vie de Volodya a basculé le 24 février dernier, jour du lancement de l’offensive russe en Ukraine. Préparation de cocktails Molotov, entraînement au maniement des armes, bénévolat auprès de l’armée LGBT+ ukrainienne: le jeune activiste participe à sa façon à la résistance. (...) En plus de son engagement auprès des forces armées, Volodya participe à des opérations de bénévolat auprès de l’armée LGBT+ ukrainienne. Cette communauté de plusieurs centaines de membres est intégrée à l’armée régulière ukrainienne et regroupe les soldats, vétérans et nouveaux appelés gais du pays.
Le danseur nu Bogdan a rejoint récemment les rangs de l’armée LGBT d’Ukraine (photo KyivPride) (...) Si la création de l’armée LGBT+ d’Ukraine en 2018 a permis de faire avancer la cause LGBT+ dans les corps militaires et dans le pays, c’est aussi parce que l’Ukraine a fait de nombreux pas en faveur des droits LGBT+. «Quand je vivais dans une petite ville, je ne prononçais même pas le mot “gai”, je n’en parlais à personne. Mais dès que j’ai commencé à vivre dans des plus grandes villes, je me suis rendu compte que les choses n’étaient pas aussi mauvaises que j’aurais pu le penser», confie Volodya qui mesure le chemin parcouru ces dernières années. «Pour les gais en Ukraine, je crois que la situation est plutôt bonne. Chaque jour, on fait un pas de plus. Aujourd'hui, tous mes amis savent que je suis gai, ma famille sait que je suis gai. Même certains parents qui vivent dans des petits villages éloignés sont au courant. Je ne leur en ai pas parlé directement, je n’en ai pas besoin.» Mais en dépit de la guerre, il reste «encore du travail à accomplir» et c’est pour cette raison que Volodya s’implique au quotidien. Par peur aussi de l’envahisseur russe. «Dans les premiers jours de la guerre, de nombreux sites LGBT+, des groupes sur Facebook et même l’organisation de la Fierté ukrainienne ont partagé des mises en garde disant que quiconque a un profil sur des applications de rencontre gaies, comme Grinder ou Hornet, devrait le supprimer ou changer de photo. La raison derrière ça, c’était que les Russes pourraient essayer de les identifier si d’aventure ils prenaient le contrôle du pays», prévient-il. «C’est effrayant d’y penser. Les Russes ne manifestent pas le moindre intérêt ni le moindre support à la cause LGBT+. Dans leur pays, la “propagande” LGBT+ est criminalisée. Il n’est même pas question d’imaginer de participer à la Fierté. Ça fait vraiment peur.» Lire l'article intégral sur tvanouvelles.ca. |