Au Brésil, un jeune homme a été victime le 31 mai dernier d'un odieux crime homophobe. Les activistes locaux pointent une montée de la violence dans un pays où même le président prononce des discours ouvertement anti-gays. Il n'a que 22 ans mais il a déjà connu le pire. Un jeune gay a été torturé et violé au Brésil le 31 mai dernier. Les associations de droit des personnes LGBTQI+ craignent une flambée d'attaques contre la communauté alors que les discours LGBTphobes sont au plus haut dans le pays. La persécution à l'encontre de la communauté LGBTQI+ est en effet alarmante au Brésil. Même concernant l'épidémie de Covid-19, le président Jaïr Bolsonaro n'a pas hésité à user d'une rhétorique homophobe, assénant que le pays doit cesser "d'être un pays de pédés". Le dirigeant d'extrême droite a aussi refusé de porter un masque car "ils font trop gay". Il reproche encore à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) d'apprendre l'homosexualité aux enfants… Autant de remarques qui alimentent un climat extrêmement hostile aux personnes LGBTQI+, qui conduit à de nombreuses agressions. "C'est un crime terrifiant mais c'est vraiment commun au Brésil. La violence empire – pas seulement contre les personnes LGBTQI+ mais aussi contre les femmes, les noirs et les migrants", pointe dans le quotidien britannique Lirous Ávila, présidente de l'Association de défense des droits humains. Le Brésil est le champion du monde des meurtres LGBTphobes. Nous sommes un pays particulièrement conservateur où il y a encore énormément de préjugés. Les discours de haine propagent cette violence", indique Margareth Hernandes, avocate militante pour des droits LGBTQI+, citée toujours par le Guardian. En 2020, quelque 224 personnes LGBTQI+ ont été assassinées et 13 se sont suicidées, dénombre le Grupo Gay da Bahia, principale association LGBTQI+ en Amérique latine. En 2019, le Brésil avait déploré 124 meurtres de personnes transgenre. L'un des pays les plus touchés au monde par les crimes LGBTphobes. Lire l'article intégral sur tetu.com et une version plus longue sur theguardian.com. |