Les organismes québécois LGBTQ+ ont été forcés de revoir leurs services de soutien en raison de la pandémie, mais croulent toujours sous les appels d’aide plus d’un an après le début de la crise.
À Saguenay, l’organisme Diversité 02 signale une hausse de 70 % des appels de la part de personnes en questionnement identitaire. L’augmentation des demandes d’aide inquiète le directeur général, Daniel Gosselin, qui peine à répondre à la demande. L’organisme couvre à lui seul l’ensemble du territoire du Saguenay–Lac-Saint-Jean, qui compte une cinquantaine de municipalités.
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Afin de répondre à la demande toujours croissante, l’organisme a rajusté ses services de soutien pour la communauté LGBTQ+. Plusieurs activités en ligne ont notamment été organisées pour briser l’isolement social que peuvent vivre les personnes de la communauté.
«On a organisé une causerie avec l’auteur Michel Marc Bouchard. C'était vraiment intéressant, on a parlé justement de littérature au niveau de la communauté LGBT. On a organisé plusieurs groupes de discussion. On a organisé un show virtuel en ligne avec notre drag queen locale. On a essayé de mettre des festivités dans les rencontres et dans les activités qu’on a offertes», explique Daniel Gosselin.
L’organisme Diversité 02 n’est pas le seul à être affecté par la pandémie. Selon le conseil québécois LGBT, les organismes LGBTQ+ du Québec connaissent une hausse de 30 % de la demande dans les services en santé mentale.
«Les organismes [LGBTQ+ au Québec] sont vraiment à bout de souffle. Ils ont passé l’année à s’adapter, se réadapter, à devoir être créatifs même pour avoir des fonds d’urgence pour déposer des projets alors que juste offrir les services qui sont à la base de leur mission, ils ont du mal à le faire», déplore la directrice générale du Conseil québécois LGBT, Ariane Marchand Labelle.
(...) Dans une étude pancanadienne publiée en 2020 par l’organisation Egale Canada, 42 % des répondants LGBTQ+ signalent des impacts significatifs sur leur santé mentale dans la situation actuelle comparativement à 30 % des personnes non LGBTQ+.