États-Unis. Ce que les banques de sperme ne vous diront pas

Une coalition croissante de donneurs, de personnes conçues par donneur et de parents receveurs se bat pour faire évoluer un secteur qui pose de nombreux problèmes éthiques.

(...) Aux États-Unis, les banques de sperme commerciales opèrent dans l'ombre depuis des décennies, sans qu'aucune loi fédérale ne les restreigne - rien ne limite le nombre d'enfants pouvant naître d'un seul donneur, aucune réglementation sur la tenue de registres précis des naissances vivantes, et aucune procédure obligatoire pour informer les familles des mises à jour médicales critiques concernant les donneurs ou leurs frères et sœurs.

Les experts qui ont parlé à LGBTQ Nation ont décrit une culture générale de mensonge et de manipulation dans une industrie qui a explosé en un mastodonte mondial de 5,5 milliards de dollars et qui ne se soucie guère de la santé mentale et physique des familles qu'elle aide à créer.

Mais le changement est peut-être en train de s'opérer.

Une coalition croissante de donneurs, de personnes conçues par donneur et de parents receveurs (dont beaucoup sont LGBTQ+) se bat pour une réglementation plus stricte et une plus grande transparence. Ils créent des organisations à but non lucratif, lancent de nouvelles entreprises et créent des comptes viraux sur les médias sociaux. Selon eux, leur raz-de-marée de dissidence sera bientôt trop important pour être ignoré.

(...) En outre, lorsque les grandes banques de sperme américaines atteignent ce qu'elles définissent vaguement comme leur limite, elles vendent souvent les flacons restants à l'étranger pour aider les familles du monde entier à concevoir des enfants, ce qui fait des États-Unis l'un des plus grands exportateurs de sperme au monde.

Le sperme américain est convoité en raison d'un certain nombre de facteurs. De nombreux pays occidentaux, dont la plupart des pays européens, ont interdit les dons anonymes, ce qui a entraîné une pénurie de donneurs volontaires, comme l'explique un rapport publié en 2018 par le Guardian. De nombreux pays imposent également des limites plus strictes aux familles. Certains pays, comme le Canada, l'Australie et le Royaume-Uni, interdisent également la rémunération du sperme et exigent des donneurs qu'ils donnent leur sperme par pure gentillesse, ce qui a entraîné une diminution du nombre de donneurs.