Un an après avoir remporté le prestigieux prix Médicis, Kev Lambert publie Les sentiers de neige, un roman où on explore les traumas d’un enfant dans un milieu scolaire et familial teinté de racisme, d’homophobie, de sexisme, de grossophobie et de masculinité toxique. On vous avertit : après avoir lu ce livre, vous aurez bien du mal à ignorer les — profondes — failles de la société québécoise.
(...) Lorsque tu décris son école et sa parenté, tires-tu à boulets de canon sur nos failles de société ?
Kev Lambert : Oui. Ce n’est pas un roman autobiographique, mais j’avais envie de restituer l’environnement dans lequel j’ai grandi, parce qu’il était violent. Il reposait sur la hiérarchie, les moqueries pour rabaisser les autres et se remonter soi-même. C’était vraiment difficile de grandir dans un monde où il y a toujours des gens qui peuvent être rejetés pour des raisons incompréhensibles. Dans le roman, je montre que l’école est un monde fait d’agressions et de méchancetés. Zoey se sent surveillé par plein d’yeux qui veulent le coincer et attraper ses défauts. On vit encore dans un univers qui est sans cesse dans une forme de jugement face à la pluralité des expériences humaines.
Lire l'intégral de l'intrevue de Samuel Larochelle avec Kev Lambert.