Prix littétaire Violet Métropolis bleu décerné à André Roy

Envoyé par Fugues / via ALGI en date du 19 avril 2021 à 13h40

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Le journaliste André-Constantin Passiour publie dans Fugues un article relatant la carrière de l'écrivain gai québécois André Roy. En voici quelques extraits.

(André Roy, photo publiée par Métropolis bleu

André Roy, écrivain poète ainsi que critique cinématographique et littéraire, est né et vit à Montréal. En plus de Fugues où vous pouvez le lire depuis 1994, il a collaboré, ici et ailleurs, à plus de cinquante revues littéraires et culturelles, dont Spirale et Estuaire. Son œuvre poétique compte plus de trente livres. Dans le cadre de Métropolis Bleu, il recevra cette année le Prix Violet remis, pour l’ensemble de son œuvre, à un écrivain canadien issu de la communauté LGBTQ.

(...) Parler à André Roy, c’est ouvrir une fenêtre sur plus de cinq décennies de poésie, mais aussi de combat pour les droits des gais – on se rappelle qu’à l’époque on ne parlait pas encore de LGBTQ+, ni de diversité sexuelle ou d’identité de genre – et pour le droit, tout simplement, d’avoir une place et de manière ouverte comme homme gai dans la littérature québécoise.

(...) Né à Montréal, en 1944, l’auteur se remémore les années 1970 et 1980 : «On manifestait pour nos droits, pour s’affirmer. Il fallait se battre simplement pour aller prendre une bière dans les clubs. À l’époque, il y avait des descentes policières dans les bars et les saunas. Maintenant, on a plus ça. Puis, il y a eu la période du sida. Encore là, il a fallu se battre. Le sida a ralenti les protestations et les choses changeaient au niveau de la liberté sexuelle qui avait été acquise. On ne voulait surtout pas être accusé d’avoir infecté quelqu’un. À la télévision, on coupait ou effaçait tout ce qui pouvait être homo alors que, maintenant, il y a des émissions complètes qui mettent en vedette des drags, des couples de même sexe et cela se libéralise avec l’internet, les blogues, etc. Les choses ont changé, c’est clair. Mais il reste encore un fond d’homophobie tout comme pour la misogynie. On voit, grâce aux lois sur l’égalité, qu’il y a eu de l’amélioration, nous sommes plus reconnus, mais pas encore entièrement au plan social. Heureusement, il y a de plus en plus d’auteurs plus ouverts — et de bons romanciers — comme, entre autres, Kevin Lambert.»

(...) Le Festival Métropolis Bleu se tiendra cette année, du 24 avril au 2 mai. Conférences, tables rondes, entrevues, spectacles littéraires, débats, lectures, comptent parmi les nombreuses activités qui parsèmeront la programmation qui sera dévoilée début avril. Outre la remise du Prix Violet Bleu, notons que le volet LGBT proposera aussi une rencontre qui s’annonce intéressante entre Mattilda Bernstein Sycamore (autrice de The Freezer Door ) et Randa Jarrar (autrice de Love is an Ex-Country ); Mathieu Lindon répondra à la question «Les écrivains meurent-ils» en référence à l’auteur gai Hervé Guibert, mort il y a 30 ans. L’écrivain Nicholas Dawson qui recevra à la BAnQ le Prix de la diversité pour Désormais, ma demeure, a conçu à la demande du festival un circuit déambulatoire littéraire du Village gai (en baladodiffusion ou podcast) avec la collaboration de Kama La Mackerel, Jean-Paul Daoust, Marie-Claude Garneau et Eli Tareq El-Bechelany-Lynch, une manière originale de (re)découvrir le quartier.

Lire l'intégral de l'article sur fugues.com.

La remise du prix à André Rooy se fera la BaNQ, lors d’un événement transmis sur le web dans le cadre de l’édition 2021 du festival Métropolis Bleu. Consulter l'événement Facebook pour les détails de la diffusion en ligne.

Site du Festival : https://metropolisbleu.org/festival2021/
Site Facebook : https://www.facebook.com/bluemetbleu

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