Salut Steve (si c'est ton vrai nom),
Tu vis exactement ce que j'ai vécu. Et je peux te dire pour avoir travaillé pour la fête commémaurative pour feu l'oblat Guindon, j'ai découvert qu'en 25 ans, l'Église et la communauté gai et lesbienne stagne sur notre réalité. Une fois, un ex-président de la Table de Concertation m'a dit que certaines de mes expériences de vie ont dû être difficile, je lui ai répondu que la réalité la plus difficile que j'ai vécu est l'homophobie des gais et très rarement chez les lesbiennes. J'étais étudiant en théologie à l'époque de l'ADGQ, je subissais continuellement du rejet des gais qui revendiquaient le respect des autres. Un peu à l'image du romain qui voulait la guérison de son fils, c'est un athé qui m'a fait le plus grand accueil et qui m'a dit qu'il était heureux que j'ai une foi aussi forte, qu'il aurait été déçu, s'il m'avait convaincu d'être athé.
Les gais et lesbiennes sont à l'image de la société malgré le ghetto. En travail social, j'ai donné un cours avec une collèque sur l'homophobie des gais et lesbiennes, les personnes ont été surprises de nos résultats. Chez les lesbiennes, l'homophobie est raciale. Les lesbiennes noires et asiatiques sont laissés pour contre. Chez les gais, l'homophobie tourne autour de l'identité de genre. Plus un homme est un prototype de masculinité, mieux il sera intégré et plus, il s'en éloigne, plus il subira de la discrimination. Alors, le gay et la lesbienne rejetés devront, à l'image du milieu criminel, se construire un nouveau groupe d'appartenance isolé du reste des autres gais ou lesbiennes, autrement dit, une double-exclusion.
C'est ce que tu vis, une double-exclusion, vécu par beaucoup de prêtres et de pasteurs. Naturellement, je ne donnerai pas de noms ici, tu peux comprendre.
Tu entres dans un désert spirituel et c'est là que ta foi sera importante. Je te souhaire toute la force nécessaire. Mais n'oublie pas que tu n'es pas seul dans ce désert.
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