La sortie de l’emblématique « Fraise et chocolat » en 1993 à Cuba a marqué le début de la reconnaissance des droits des personnes LGBT sur l’île. Mais pour Jorge Perugorria, l’un des protagonistes du film, cette avancée a été contrebalancée par une régression en termes de liberté d’expression.
(...) Pour Vladimir Cruz, 58 ans, David dans le film, celui-ci n’a pas seulement « identifié les réprimés, mais aussi les répresseurs ».
« Des personnes sortaient des cinémas en disant : “J’ai agi comme ça, j’ai été intolérant, j’ai réprimé des homosexuels” », se souvient-il, au milieu de photos et sculptures que l’établissement a conservées de la scénographie.
Cette histoire montre comment « le droit de participer à la société a été retiré à ceux qui pensaient différemment. En ce sens, je pense que la société cubaine a progressé en tant que peuple, mais au niveau officiel, nous avons régressé », juge-t-il.
L’acteur se félicite de la légalisation en 2022 sur l’île du mariage pour tous.
« Mais quiconque pense différemment, au millimètre près, de l’idéologie prédominante ou de l’idéologie officielle, continue de souffrir des mêmes problèmes qui ont poussé Diego à émigrer », dans le scénario du film, déplore-t-il, alors que Cuba fait face à une vague de départs sans précédent.
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