Reportage sur les Archives gaies du Québec

Envoyé par Journal Le Devoir / via ALGI en date du 06 août 2018 à 11h28 en réponse à Les archives gaies du Québec au cinéma du parc en août (reçu de AGQ / via ALGI le 30 juillet 2018 à 12h33).
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Le 4 août dernier, la journaliste Caroline Montpetit du quotidien Le Devoir publiait un article sur les Archives gaies du Québec qui célèbre ses 35 ans d'existence. Dans cet article, le président et cofondateur des Archives gaies du Québec, Jacques Prince, raconte en images la mission et l’histoire de l’organisme. En voici des extraits.


photo de Caherine Legault publiée sur le site du Devoir

Homosexualité, une histoire vieille comme le monde

Dans la tradition amérindienne, les « berdaches » sont des individus dont le genre, féminin ou masculin, n’est pas « conforme » au reste de la société. Dans le cas des Amérindiens, on parle aussi de bispiritualité. C’est dire que l’homosexualité, entre autres, a une longue histoire en Amérique.

Pourtant, dès l’arrivée des colons français en Amérique, l’homosexualité est réprimée et punie par la loi.

Et la première condamnation recensée, dont on retrace l’histoire dans les Archives gaies du Québec, se déroule en 1648, six ans après la fondation de Montréal. Un jeune soldat est alors accusé du « pire des crimes ». Alors qu’il aurait dû être expédié aux galères, les Jésuites interviennent en sa faveur. Sa sentence est commuée à condition qu’il devienne le premier bourreau de la Nouvelle-France. (...)

Aujourd’hui, logées dans un local de la rue Amherst, dans le Village gai, les Archives gaies du Québec regroupent 1000 titres de périodiques, 2000 livres, 1000 brochures et tirés à part, 2000 affiches, 50 000 photos, 1200 documents audiovisuels et 1200 dossiers sur des groupes, des individus ou des thèmes, dont 350 concernent le sida.

À l’occasion du 35e anniversaire des Archives, les organisateurs invitent la population à une journée de discussion sur différents thèmes. Le 15 août, au cinéma du Parc, il y aura notamment une conférence du sociologue Gabriel Girard sur le sida. On prévoit aussi la projection d’un film sur l’un des bénévoles aux Archives, qui a aussi été le secrétaire de Marlène Dietrich, John Banks. (...)

Mais revenons donc en 1983, lorsque la Ville de Toronto vient d’ouvrir le premier centre d’archives gaies du Canada. Jacques Prince et Ross Higgins ne souhaitent pas alors voir les précieuses archives del’histoire de la communauté gaie du Québec, notamment celles de la librairie L’Androgyne, prendre le chemin de la Ville reine.

D’un commun accord, ils se mettent à l’œuvre pour collecter et archiver la mémoire d’organismes comme l’Association pour les droits des gais du Québec, qui deviendra l’Association pour les droits des gais et des lesbiennes du Québec, les fonds de la librairie L’Androgyne ou le journal de bord du Front de libération homosexuel.

D’année en année, les archives sont accumulées, patiemment classées. Le groupe procède à des demandes de subvention et à des appels de financement. Ces archives racontent « la prise en charge par les communautés de leur histoire ». Là où les archives sont maintenant, rue Amherst, une salle de lecture permet au public de les consulter.

Lire l'article sur le site du Devoir.

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