Coupe du monde 2018: Une ex-joueuse russe s’affiche homosexuelle

Envoyé par Alena Lazareva / via ALGI en date du 04 juillet 2018 à 12h37
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Source : huffingtonpost.fr. Le site du huffingtonpost.fr diffuse la version française d'un article initialement publié sur le HuffPost allemand. Propos recueillis par Jürgen Klöckner. Photographe: Ekaterina Bodyagina. En voici des extraits.

Pour la première fois, une ex-joueuse professionnelle parle publiquement et en détail de l'homophobie qui règne dans le foot russe, l'un des pays européens les plus hostiles aux homosexuels. La Coupe du monde de foot a ramené le sujet sur le devant de la scène. Nous avons rencontré Alena Lazareva à Samara (dans le sud de la Russie).

Alena Lazareva
Alena Lazareva (à droite) avec son amie Jenja.

La mentalité russe traite les gens comme moi brutalement. L'homosexualité est un tabou, surtout dans le foot. (...)

Que j'aime une femme ou que j'aime un homme, je joue au foot tout aussi bien. La sexualité n'a rien à voir avec les performances sportives. (...)

C'est pour cela qu'aucun joueur professionnel homosexuel n'a jusqu'ici parlé ouvertement de sa sexualité en Russie. Mais, moi, je ne veux plus me taire. Et je veux en parler publiquement, pour la première fois.

Parce que, d'une part, je n'ai plus besoin d'avoir peur. Ma carrière est terminée. Le patron de l'entreprise où je travaille aujourd'hui est au courant. Mes amis aussi, et mes parents le sont depuis ce dîner, il y a cinq ans.

D'autre part, j'aimerais donner du courage à ceux qui pourraient se trouver dans la même situation. Dans mon sport, la sexualité n'a jamais été un secret. Dans toutes les équipes dans lesquelles j'ai joué, presque la moitié des filles étaient lesbiennes. (...)

Je connais beaucoup de filles dans ce sport qui se sont construit une façade hétérosexuelle derrière laquelle elles se protègent. Beaucoup se sont mariées et ont eu des enfants. (...)

Je sais ce qu'on ressent quand on joue la comédie avec son entourage.

Ce n'est pas si facile pour moi d'envoyer un tel message à tous ceux qui me lisent et qui partagent avec moi les mêmes soucis, les mêmes angoisses, les mêmes problèmes mais aussi les mêmes espoirs. Et pourtant, je le sais: vous êtes nombreux! Et quand vous serez prêts à le faire, faites-vous confiance et ne vous cachez plus.

Bien sûr, les conséquences du coming-out sur votre vie dépendront beaucoup de votre entourage. Votre famille risque de vous chasser, vous risquez de perdre votre emploi. Partout, les charognards sont à l'affût.

Mais une vie sans mensonge, c'est libérateur. (...)

Lire tout l'article sur huffingtonpost.fr


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