Une fierté en exil

Envoyé par La Presse+ / via ALGI en date du 10 juillet 2016 à 12h30
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Ce dimanche, La Presse+ publie un reportage de Sophie Allard sur les réfugiés LGBT à Monréal. Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.

 

LGBT Plus de réfugiés

« Jusqu’à 90 % de nos 200 membres sont des réfugiés. La tendance est à la hausse. En Afrique, l’homophobie est plus virulente depuis quelques années. Les homosexuels peuvent être battus et tués par leur entourage », indique Laurent Maurice Lafontant, d’Arc-en-ciel d’Afrique. L’organisme vient en aide aux personnes LGBT des communautés africaines et antillaises. « De plus en plus de gens nous écrivent d’Afrique du Nord, ils veulent fuir, dit Rémy Nassar de Helem Montréal. Il y a une montée du radicalisme dans le monde arabe, l’État islamique persécute les gais. On ne fournit plus à la demande. » La Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada confirme une hausse de cas.

Étrangers au village

Les personnes LGBT immigrées ou réfugiées trouvent difficilement leur place dans la communauté gaie montréalaise, qu’ils fréquentent peu, révèlent des études québécoises. « Comme leurs besoins et leurs réalités ne sont pas toujours compris, il peut y avoir un sentiment d’exclusion », relate le sociologue Olivier Roy. À la Fondation Émergence, on se dit conscient de la problématique. « On redouble d’efforts pour inclure les minorités culturelles, actuellement sous-représentées », indique Laurent Breault. Dans le milieu gai, les stéréotypes ethnosexuels sont encore présents : on présente des hommes noirs musclés et hypersexuels, des Asiatiques dociles et efféminés, selon le groupe de recherche METISS.

La prison au Canada

Certains homosexuels, qui ne pouvaient faire autrement, mettent les pieds au pays munis de faux documents, obtenus par des passeurs. « Ceux-ci sont mis automatiquement en détention pendant la vérification de leur identité, dit Sofiane Chouiter, qui accompagne des réfugiés lors d’audiences. Certains croupissent des mois en prison sans savoir quand ils sortiront, et ce, même s’ils n’ont jamais commis de délit. Ils se retrouvent parmi d’autres réfugiés qui ne sont pas nécessairement gay-friendly. C’est de la torture mentale. Ils pensent que le Canada est l’eldorado, mais ils déchantent vite. »

Difficile adaptation

Depuis 1993, le Canada accepte les demandes d’asile pour motif d’orientation sexuelle. Quand l’exil est forcé, l’adaptation peut être plus ardue. « Après avoir vécu la peur, ils arrivent dans un pays qui leur est totalement inconnu, qu’ils n’ont pas choisi, dit M. Lafontant. Ils sont confrontés au style de vie occidental, à la précarité financière, à l’isolement. Ils peuvent aussi être victimes de racisme et d’homophobie. »

Peu de ressources 

Au Québec, les groupes de soutien aux personnes LGBT de communautés culturelles sont très peu nombreux et la plupart, non financés, survivent grâce à l’implication de bénévoles dévoués. « Ces groupes sont des initiatives très importantes. Ça permet aux immigrés de se sentir en confiance, de tisser des liens d’amitié, d’être orientés vers des ressources », dit Olivier Roy. « C’est aussi une façon d’échanger, de débattre, dans sa langue natale et dans un contexte sécuritaire », dit Marianne Chbat.

Double minorité, double vie ?

Rémy Nassar est toujours en alerte. Quand un coming out tourne mal, son téléphone sonne. Il reçoit parfois des appels de détresse au beau milieu de la nuit. « Il arrive qu’on héberge des gens qui sont expulsés du domicile familial », raconte le président bénévole de Helem Montréal.

Le groupe de soutien aux personnes LGBT libanaises et arabophones compte 40 membres officiels. Dans les faits, ils sont bien plus nombreux. Plusieurs nouveaux arrivants ou enfants d’immigrés gravitent autour du groupe sans s’identifier. « Ils ne veulent pas mettre leur nom sur papier, ils ont peur. Ils communiquent avec nous par courriel pendant des mois avant d’oser se présenter. Certains opèrent deux pages Facebook. On leur répète que le Québec est un endroit sécuritaire où ils peuvent s’épanouir », dit M. Nassar.

Encore aujourd’hui, l’homosexualité est passible de peine de mort dans une douzaine de pays, dont le Pakistan, l’Afghanistan, l’Iran et la Mauritanie. Dans 77 États, les relations sexuelles entre personnes du même sexe peuvent mener à l’emprisonnement. C’est vrai notamment au Sénégal, au Cameroun, au Liban et en Algérie. Quand on vient d’un pays où l’homophobie et la transphobie sont prégnantes, il peut être difficile d’afficher ouvertement son orientation sexuelle ou son identité de genre. Même si l’on se sait protégé au Québec.

« Des personnes ont cultivé la culture du secret pendant des années. On ne doit pas s’attendre à ce qu’elles s’affichent du jour au lendemain, surtout si elles maintiennent des liens étroits avec leur communauté. Ça peut leur prendre du temps avant de faire un coming out », affirme Sofiane Chouiter, vice-président de l’Association des lesbiennes et des gais sur internet (ALGI) et militant au sein d’Action LGBTQ avec les immigrés et les réfugiés (AGIR).

APPRIVOISER LA LIBERTÉ

Au printemps, Fatima* est sortie de chez elle sans perruque, sans maquillage. C’était la première fois depuis son arrivée à Montréal. « J’avais l’impression que les passants me dévisageaient. Je trouvais mes cheveux trop courts, j’avais l’impression qu’on m’identifiait automatiquement comme lesbienne. Comme si l’étiquette était collée à ma peau », a-t-elle confié à Lani Trilène, responsable du volet immigration au Centre de solidarité lesbienne (CSL) à Montréal.

Mme Trilène rencontre régulièrement dans son bureau des femmes qui ont fui leur pays en raison de leur orientation sexuelle. Plusieurs étaient mariées. Elles ont dû couper les liens avec leur famille, parfois avec leurs enfants. « Ce sont des histoires tristes, dit l’intervenante. Ces femmes sont seules, elles vivent une culpabilité immense. »

« Elles nous disent : mon mari a bien fait de me battre ; si j’étais quelqu’un de bien, je serais auprès de mes enfants ; si je n’étais pas homosexuelle, tout ça ne serait pas arrivé. »

— Lani Trilène, responsable du volet immigration au Centre de solidarité lesbienne

Au CSL, elles s’informent d’abord sur les traitements offerts : elles veulent guérir. Puis, le discours change. Elles souhaitent plutôt être soutenues dans l’acceptation de leur homosexualité. « Quand elles voient deux femmes s’embrasser ou deux hommes se tenir par la main, elles sont mal à l’aise, voire offusquées. Ça les confronte à leur propre identité, elles ont involontairement intériorisé l’homophobie. Apprivoiser la liberté est un long apprentissage. C’est un travail de titan. »

Selon Rémy Nassar, plusieurs personnes LGBT de communautés arabes préfèrent « rester cloîtrées », même à Montréal. « Elles tentent de se conformer aux idéaux et aux normes du pays d’origine, elles se marient. Tant que l’homosexualité n’est pas assumée, plusieurs pensent que ça va passer. On le voit même chez les plus jeunes, nés au Québec. L’emprise du pays reste forte. »

Alors qu’il était adolescent en Algérie, Adib* a réalisé qu’il avait une attirance pour les garçons. « Il croyait que c’était de la frustration sexuelle. Les musulmans n’ont pas de rapports sexuels avant le mariage », précise son ami Sofiane Chouiter. Une fois à Montréal, Adib a vu ses sentiments envers les hommes s’amplifier. Pris de peur, il a rapidement marié une Algérienne. Le jour du mariage, il a pleuré comme jamais. Encouragé par des collègues, ouvertement gais, il a peu à peu accepté sa vraie nature. Et il a divorcé. « Aujourd’hui, il vit bien son homosexualité, raconte M. Chouiter. Il est discret, il pratique sa religion, mais ça ne l’empêche pas de fréquenter le village gai. Il est heureux. »

AU-DELÀ DU COMING OUT

« On ne doit pas confondre épanouissement et coming out, souligne Marianne Chbat, doctorante en sciences appliquées à l’Université de Montréal. En Occident, le modèle dominant de la vie homosexuelle implique la figure du coming out, mais on peut très bien vivre sa sexualité de façon tacite, sans y voir une oppression. Ça permet de trouver un espace de négociation entre la famille et la sexualité. Plusieurs font ainsi. »

Dans son mémoire de maîtrise, Mme Chbat a documenté le parcours de personnes LGBTQ de la communauté libanaise à Montréal. Selon les témoignages recueillis, la distance géographique avec la famille (quand celle-ci est peu ouverte), l’autonomie financière et une attitude normative de genre facilite la libre expression de l’orientation sexuelle. 

« Il y a mille et une façons de vivre sa sexualité et son ethnicité. »

— Marianne Chbat, doctorante en sciences appliquées à l’Université de Montréal

Il y a tout autant de nuances dans la perception de l’homosexualité au sein des communautés culturelles, insistent les experts interviewés. Il serait « réducteur » et « porteur de dérives » de « présumer que l’homophobie, qui prévaut dans certains pays, se retrouve à l’identique au sein des minorités ethniques et racisées du Québec », indique-t-on au ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion du Québec.

« Les communautés culturelles ne sont pas des blocs homogènes. Il faut éviter de généraliser », confirme le sociologue Olivier Roy. L’éducation, le niveau socioéconomique et la religiosité peuvent influencer la perception de la diversité sexuelle. « C’est la connaissance d’une personne de minorité sexuelle qui favorise le plus l’ouverture. Ça revient dans plusieurs enquêtes, dit M. Roy. On ne doit pas faire l’erreur d’opposer un là-bas homophobe et un ici très ouvert. »

* Le prénom a été changé pour préserver l’anonymat.


 

LGBT TÉMOIGNAGES

JEAN-CLAUDE PUATI

Enfin normal

Natif de la République démocratique du Congo, Jean-Claude Puati, 39 ans, affiche très ouvertement son homosexualité. « C’est plutôt difficile de me cacher », lance-t-il à la blague. Ses gestes sont efféminés, ses vêtements voyants, ses cheveux de couleur vive. « C’est essentiel pour moi de m’exprimer tel que je suis, je suis extraverti. C’est ce qui m’a valu bien des ennuis dans mon pays. »

Dès qu’il a posé les pieds à l’aéroport Trudeau de Montréal, avec un statut de réfugié, Jean-Claude a senti une immense vague de soulagement le submerger. Une certaine surprise aussi. « Personne ne réagissait à mon passage. J’ai eu, pour la première fois de ma vie, l’impression que j’étais normal. J’avais enfin l’espoir que je pourrais mener la vie que je souhaitais. » C’était il y a un an, en mai 2015.

Jean-Claude a affiché son homosexualité vers l’âge de 17 ans. « Avant, j’ai tenté de dissimuler mon orientation, mais c’était plus fort que moi : il fallait que ça sorte. J’ai commencé à recevoir des menaces, des insultes. On me disait : les gens comme toi ne méritent pas de vivre. Ça venait surtout des fanatiques religieux », raconte l’étudiant en cuisine.

Il a fréquenté des fêtes privées, très peu les bars clandestins. Ses parents, mis au courant de son orientation sexuelle par des voisins, ont été très choqués. Mais jamais ils ne l’ont rejeté. « Ma mère, une fervente catholique, est allée voir le prêtre, qui a demandé conseil à un pasteur. Elle voulait tellement que je guérisse. »

« Être gai en Afrique, c’est dur ; [ma mère] se faisait du souci. Mes frères ont prié pour moi, pour que je change. J’en ris aujourd’hui. »

— Jean-Claude Puati

En 2007, alors que la situation au Congo était imprévisible et que les violations des droits de l’homme se multipliaient, Jean-Claude a quitté le pays. « Je me sentais en danger. Les milices, sans éducation, étaient imprévisibles, elles pouvaient tirer à tout vent. J’ai commencé à avoir très peur. »

Direction Afrique du Sud. L’homme y a vécu, malheureux, pendant sept ans. « Les lois y protègent les LGBT, mais dans les mentalités, c’est autre chose. La grande majorité des gens ne nous tolèrent pas. Je me suis fait insulter, attaquer. »

À Montréal, la vie est plus facile. Il fréquente très peu les Africains établis au Québec. « J’ai été tellement traumatisé là-bas. Ici aussi, je vois l’horreur dans leurs yeux quand ils m’aperçoivent. J’ai plus de contacts avec des gens d’ici ou d’ailleurs. Mais c’est difficile de se créer un réseau, les gens sont réservés, il y a les préjugés envers les étrangers. Dans la communauté LGBT, il y a des stéréotypes, une catégorisation. Dans l’ensemble, les gens sont amicaux. L’adaptation se fait tout doucement. »

MALEK*

Assumer sa sexualité

Essoufflé, Malek*, 25 ans, arrive en retard à notre point de rencontre, au cœur du village gai. Dans moins de 24 heures, il s’envolera vers la Tunisie pour les vacances d’été. « Je suis désolé. Je suis dans les préparatifs de dernière minute, j’ai plein de courses à faire. »

Malek est gai et musulman. Il comptait célébrer l’Aïd el-Fitr, la fin du ramadan, auprès de sa famille à Tunis. « Je suis croyant, je ne vois aucune contradiction entre ma religion et ma sexualité. » Il fait la prière régulièrement, chez lui. « J’évite la mosquée et je ne côtoie que des musulmans ouverts. »

Étudiant universitaire de deuxième cycle, Malek vit au Québec depuis deux ans, à la suggestion de ses parents qui paient ses études. « Ils l’ont expulsé avec finesse », commente son ami Karim. « Je n’ai jamais dévoilé mon orientation sexuelle à mes parents, mais ils savent implicitement. Ils voulaient que je puisse faire ma vie en paix, sans danger », affirme Malek

Portant un débardeur et un short court, le jeune homme déambule dans la rue Sainte-Catherine avec assurance. 

« En Tunisie, si je marche habillé de la sorte, je reçois des insultes. Ça m’est arrivé l’an dernier à Tunis. J’ai eu peur, je ne circule plus seul dans certains quartiers populaires. » — Malek*

Depuis le printemps, les militants LGBT de l’association Shams multiplient les appels à la décriminalisation de l’homosexualité en Tunisie, alimentant le débat jusque sur les plateaux de télévision. Les actes homophobes prolifèrent. « Il y a une réflexion, il y a de l’espoir. » Une loi interdit la sodomie et le lesbianisme, passibles de trois ans d’emprisonnement. « Rares sont les homosexuels qui sont emprisonnés plus de trois mois, précise Malek. Le plus pénible, c’est la mentalité des gens qui sont plutôt fermés. Il peut être difficile d’obtenir certains emplois. »

Aussi, durant l’adolescence, Malek y a vécu son homosexualité de façon clandestine. « J’avais un faux profil Facebook pour croiser des mecs. J’ai fréquenté un sauna caché et des cafés gais. » C’est au Québec qu’il a pleinement assumé sa sexualité. « J’ai fréquenté beaucoup de mecs, beaucoup de bars gais, je me suis permis d’explorer. J’ai eu l’opportunité de connaître des gens du milieu, j’ai habité le village. »

S’il déplore la ghettoïsation et la superficialité du milieu gai, c’est au Québec qu’il compte faire sa vie, qu’il se sent bien. « Je me marierai peut-être un jour et, qui sait, j’aurai peut-être des enfants ! Tout est permis. Qui ne voudrait pas vivre au Canada ? »

* Le prénom a été changé pour préserver l’anonymat.

MARIANNE CHBAT

Célébrer sa différence

Fille d’un père libanais et d’une mère égyptienne, Marianne Chbat, 33 ans, est la fière maman d’une fillette de 10 mois. Ses parents sont gagas d’admiration devant les sourires de leur première petite-fille. La famille est tissée serré. Si son coming out a secoué le cocon familial, il y a 15 ans, les liens n’en sont que plus forts aujourd’hui.

« Je suis fière d’être fille d’immigrants, fière d’être en couple avec la même femme depuis six ans, fière d’être maman, fière d’être queer, affirme la Montréalaise. Derrière cette fierté se cache un désir profond de célébrer mes différences. » Son discours n’a pas toujours été aussi assumé.

« À l’adolescence, j’ai commencé à me poser des questions sur mon orientation sexuelle. Vers 17 ans, j’ai commencé à fréquenter une fille. Je me suis dit que je devais être lesbienne. » Mais l’étiquette la dérangeait. « J’avais peur de dire que j’étais lesbienne, comme bien des jeunes vivant dans une société où la norme est hétérosexuelle et où cette identité était associée à des représentations négatives. »

De surcroît, elle croyait son appartenance ethnique et son orientation sexuelle incompatibles. 

« Je pensais devoir choisir entre les deux. J’avais l’impression qu’il fallait être “blanche et occidentale” pour être lesbienne ou queer. »

— Marianne Chbat 

« Je n’avais jamais rencontré de lesbiennes d’origine libanaise, je n’avais pas eu de modèles. » La participation aux activités du groupe Helem Montréal, qui réunit des personnes LGBT de pays arabes, « a été libératrice, structurante ».

DIFFICILE DÉVOILEMENT

Lorsqu’elle était en couple depuis un an, les parents de Marianne ont fini par la questionner, assis à la table de la cuisine. Elle avait 18 ans. « Ils voyaient que j’étais toujours avec ma blonde, que l’amitié semblait plus forte et intense que nous le laissions paraître. J’ai avoué que nous étions amoureuses. Ç’a été un choc. Ils ne s’y attendaient pas, probablement parce que je suis féminine, que je corresponds aux attentes de genre. »

Voyant que ses parents acceptaient difficilement sa différence, elle a quitté la maison quelques mois plus tard. « Ça a pris un an ou deux avant que ça se replace. La distance a aidé. Mes parents sont des personnes fantastiques, aimantes, jamais ils n’ont cessé de me parler. Ils m’ont aidée financièrement. »

« Mes parents, même s’ils sont catholiques et originaires de pays arabes, n’étaient pas plus hétérosexistes que les parents de mes amis québécois de l’époque, tient-elle à préciser. Je connais des personnes dont les parents sont nés au Québec ou non pratiquants qui craignaient aussi le rejet de leur famille. »

Aujourd’hui, les questions et les doutes sont loin derrière. « Mon père m’a dit à quel point il est heureux d’être grand-père, que je partage ça avec eux. Ma mère dit que ma fille est chanceuse d’avoir deux mamans. Ils se réjouissent de me voir bien entourée d’amis, amoureuse, autonome. C’est exactement ce que je souhaite pour ma fille. »


 

LGBT La perception de l’homosexualité en chiffres

38 % des immigrants croient que l’homosexualité est anormale, contre 37 % chez l’ensemble des Québécois. Chez les immigrants provenant d’Afrique, c’est 59 %.

64 % des immigrants n’auraient pas de honte à dire à la famille que leur enfant est homosexuel.

13 % des immigrés croient qu’il s’agit d’une maladie, contre 12 % pour l’ensemble des Québécois.

1 immigré sur 10 dit qu’il serait incapable d’accepter l’homosexualité de son enfant (1/5 des immigrés asiatiques), qu’il s’agirait d’un déshonneur.

24 % des immigrés d’origine africaine croient que l’homosexualité est impossible dans leur famille.

40 % des immigrés voteraient pour l’abolition du droit au mariage de conjoints de même sexe (contre 17 % de l’ensemble des Québécois). Cette proportion grimpe à 66 % chez les personnes qui ne connaissent aucun homosexuel et à 73 % chez les Québécois d’origine africaine.

Les 3/4 des immigrés québécois disent connaître personnellement au moins une personne homosexuelle (68 % : première génération, 90 % : deuxième génération).

83 % des Québécois sont plutôt à l’aise avec l’homosexualité.

Source : sondages Léger Marketing pour la Fondation Émergence (2008, 2009)

 

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