L’extrême-droite promet de perturber la Gay Pride de Jérusalem
Envoyé par The Times of Israël / via ALGI en date du 10 juin 2019 à 13h58
Retour au forum
Source : fr.timesofisrael.com/ 5 juin 2019
La police a accordé à l'organisation Lehava l'autorisation de manifester aux abords du défilé annuel dans la ville où des affiches anti-LGBT sont d'ores et déjà apparues.
Le leader d’un groupe d’extrême-droite a déclaré mardi que son organisation prévoyait de perturber le défilé de la Gay pride de Jérusalem afin de combattre ce qui, selon lui, s’apparente à un « terrorisme LGBT ».
Bentzi Gopstein a fait savoir que son organisation Lehava avait reçu une autorisation de la police pour manifester aux abords du défilé, jeudi, et qu’elle utiliserait des haut-parleurs pour perturber ceux qui « mènent Israël à la catastrophe ».
« L’objectif de ce défilé est de dissoudre les valeurs de la famille juive et de transformer Jérusalem et tout Israël en Sodome », a commenté Gopstein dans un communiqué.
Lehava s’oppose aux mariages mixtes et à l’assimilation des Juifs ainsi qu’aux droits LGBT et tente de refréner toute activité publique de la part des non-Juifs en Israël. Des députés de tout le spectre politique ont tenté de désigner l’organisation comme groupe terroriste.
Gopstein est membre du parti d’extrême-droite Otzma Yehudit, qui s’était allié avec HaBayit HaYehudi et l’Union nationale avant les élections du mois d’avril pour former l’Union des partis de droite. Cette fusion avait été orchestrée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu afin de sauver les votes en faveur du bloc de droite qui, disait-il, risquaient de se perdre si les formations appartenant à la ligne radicale se présentaient séparément et échouaient à franchir le seuil électoral.
Mardi également, le groupe conservateur de droite Hazon (Vision) a posé des affiches dénonçant le mariage homosexuel. Elles rappellent la cause des valeurs traditionnelles et contrent le mouvement LGBT avec le slogan : « Père et mère = Famille. Le courage de la normalité ».
Le rabbin Noa Sattath, directrice du Centre d’action religieuse israélien, a déclaré que les affiches de Hazon constituaient des « incitations », disant devant les caméras de la Douzième chaîne que le groupe conservateur était « contre tous ceux qui ne partagent pas sa vision du monde obscure et violente ».
Uri Banki, dont la fille Shira avait été mortellement poignardée pendant le défilé de 2015, a appelé le public à ne pas se laisser dissuader et à se rendre au rassemblement annuel.
« Si le bien garde le silence et ne se montre pas, c’est le mal qui redresse la tête », a écrit Banki sur sa page Facebook.
(...)
Le défilé de Jérusalem fait partie de dizaines d’événements organisés dans tout Israël pendant le mois des fiertés. La police espère prévenir une répétition des violences qui avaient endeuillé le défilé en 2015 lorsqu’un ultra-orthodoxe qui venait de sortir de prison après dix années d’incarcération pour une attaque au couteau lors de la Gay Pride, en 2005, avait poignardé à mort une adolescente et blessé plusieurs autres personnes.
« Nous continuerons à nous battre pour la justice et pour l’égalité », a dit Sattath, activiste dans la défense des droits LGBT et co-organisatrice du défilé de Jérusalem. « Nous demandons un examen minutieux des sources de financement de cette organisation qui n’hésite pas à faire des incitations. Personne ne sait qui finance Hazon et pourquoi. »
Répondre ou Corrigervotre message